1843-1918. Entre deux siècles: Monsieur José Castaño.

M. José Castaño

M. José Castaño

Il est né à Elche le 12 mai 1843. Il était le troisième fils d’une famille nombreuse qui louait un verger qui, au fil du temps, est devenu la propriété de son père, puis, la sienne.

Il exerçait en tant que vicaire de la Paroisse du Sauveur puis il devint prêtre de la prison et du couvent des religieuses Clarisses. Il consacra la majeure partie de sa vie au verger, en toute modestie, en renonçant aux taxes et prébendes. Vers l’année 1900, il y construit une chapelle dans laquelle il officiait la messe tous les jours. Pensons que le jardin à cette époque était une zone rurale, où poussaient des légumes, des fruits et, bien sûr, des dattes, et où il y avait aussi des poulets et du bétail.

José Castaño sût valoriser et diffuser le plus beau joyau de son verger : la Palmeraie Impériale, et il commença à instituer la foi ou “baptême” des palmiers et la coutume par laquelle ses visiteurs laissaient leurs impressions dans un livre d’or. C’est lui qui a reçu en décembre 1894 la visite inattendue de l’impératrice Elisabeth d’Autriche et de la reine de Hongrie (1837-1898), dite Sissi, d’où vient le nom d ‘”Impérial” donné au célèbre Palmier.

Il est mort à 75 ans le 14 octobre 1918. Bon nombre sont ceux qui assistèrent à son enterrement : un véritable hommage rendu par le peuple d’Elche.

1918-1936. Transformation: Monsieur Juan Orts Miralles.

M. Juan Orts Miralles Brève histoire du jardin

M. Juan Orts Miralles

Non seulement le jardin, mais Elche, commence à se transformer. Elche compte un peu plus de 25 000 habitants au début du XXe siècle, mais la révolution industrielle s’impose progressivement, et elle se manifeste principalement dans l’industrie de la chaussure.

Le nouveau propriétaire du Jardin, Juan Orts Miralles, est né à Elche le 30 mars 1874 et décédé le 18 septembre 1936. Il était le sixième et dernier enfant d’une famille aux ressources modestes.

Propriétaire d’une importante usine d’espadrilles, il obtint d’importants prix lors des expositions de Paris et Milan, grâce à ses modèles de chaussures en toile. Il était, sans nul doute, un homme intelligent et en avance sur son temps. Ami du Prêtre Castaño, il connaissait très bien son verger, et, une fois que la vente aux enchères fut rendue publique, il en fit l’acquisition.

Il commença immédiatement des travaux d’amélioration pour faire de ce verger, sa résidence d’été.

Un des plus grands mérites de Monsieur Juan Orts fut de ne pas céder aux pressions spéculatives du terrain pour en faire un terrain constructible.

À ce stade du Jardin, c’est quand il devient un espace ouvert pour les visiteurs, de sorte qu’en leur temps ils ont visité les personnages illustres du jardin, dont beaucoup il a présenté avec la dédicace d’un palmier

1936-1958. Consolidation avec Juan Orts Román.

M. Juan Orts Román Brève histoire du jardin

M. Juan Orts Román

Pendant la plus grande partie de la triste guerre civile espagnole, le jardin a été saisi par des brigades anarchistes, rebaptisé “Jardin international”, et finalement utilisé comme école.

Déjà en 1940, il revient dans la famille Orts avec Juan Orts Roman, fils de l’ancien propriétaire. Il est né à Elche le 22 septembre 1898 et mort à Orihuela le 18 juin 1958.

Ainé d’une fratrie de six, et diplômé en droit, il occupa différents postes dans sa ville natale, obtenus grâce à une solide formation culturelle et humaine, qui le conduisirent à collaborer en tant que journaliste, avec la presse régionale et nationale. A sa mort, il était chroniqueur officiel de la ville et Patron du Mystère d’Elche.

À la mort de son père, il est devenu propriétaire du jardin et a effectué la réforme la plus importante qui ait été faite jusqu’à présent, en le transformant en terrain de jeu et en lui donnant une projection touristique, obtenant le statut de «Jardin artistique national» en 1943. Il a construit la maison actuelle et en a fait sa résidence permanente.

Il construisit la maison actuelle et en fit sa résidence principale.

Grand défenseur du Mystère d’Elche, il invitait dans sa maison toutes les personnes susceptibles de pouvoir l’aider à le faire connaître au niveau national et international.

On lui doit également l’importance donné au verger d’un point de vue touristique au niveau national et international.

Si, du temps de son père, le verger constituait un lieu de rencontre des grands hommes politiques, il était alors le centre de l’élite de la société illustre de l’époque.

Ses restes reposent, selon sa propre volonté, dans la chapelle du jardin à côté de celle de sa femme, María Serrano Barceló.

1958 à nos jours: Modernisation.

José Orts Serrano (à gauche) s'entretient avec S.M. la Reine d'Espagne, Doña Sofía (1976), lors de la visite de Leurs Majestés au Huerto del Cura. Brève histoire du jardin

José Orts Serrano (à gauche) s’entretient avec S.M. la Reine d’Espagne, Doña Sofía (1976), lors de la visite de Leurs Majestés au Huerto del Cura.

À la mort de Juan Orts Román, ses 6 enfants héritent du jardin et c’est alors que, grâce à José Orts Serrano et au soutien inconditionnel du reste des frères, de nouveaux espaces ornementaux se créent autour de la Palmeraie impériale. Grâce à l’inspiration et aux connaissances paysagères et botaniques de Pepe Orts, des paysages successifs apparaissent dans différentes parcelles du jardin, où vous pouvez voir des cactus (entre les étangs de la Rocalla), des palmiers exotiques de différentes latitudes, des agrumes et d’autres plantes curieuses comme celles de la famille des zamiacées (zamias) ou du genre des cycas. Cette transformation est réalisée d’une manière qui reste fidèle à la structure du jardin traditionnel d’Elche (avec ses parcelles et ses passerelles), en conservant sa saveur de jardin arabe méditerranéen.

Ainsi, le verger de Cura évolue en moins de 100 ans, passant d’une zone rurale traditionnelle à un jardin à projection touristique et culturelle internationale, où cohabitent des plantes traditionnelles de la zone, avec d’autres d’origine plus tropicale. Le jardin devient alors l’endroit le plus visité d’Elche et un clair représentant de son passé et de son avenir.